Que faire face aux crises d'angoisse?

La crise d’angoisse, aussi appelée spasmophilie ou attaque de panique, est un phénomène d’anxiété extrême très courant. On estime qu’une personne sur quatre a fait ou fera une crise au cours de sa vie. La grande majorité n’en fera qu’une seule et ne mettra peut-être même pas de mot sur ce qu’il s’est passé. Pour une partie des gens, cela peut se transformer en trouble chronique. Mais on peut agir pour que tout rentre dans l’ordre.

Qu’est ce qu’une crise d’angoisse ?

C’est un pic d’anxiété très fort dans le corps qui se traduit par des tremblements, des sueurs intenses, des difficultés à respirer, des pensées qui tournent en boucle… La perte de contrôle est très importante et l’on peut penser que l’on va mourir tellement le corps s’emballe !

Vous n’êtes pas folles ni fou, il s’agit d’un phénomène physiologique très bien expliqué.
Il s’agit en réalité d’un cercle vicieux qui s’auto-alimente.
Voilà ce qu’il se passe : pour une raison x ou y, vous avez quelques tensions dans le diaphragme donc vous respirez de manière un petit peu plus saccadée que d’habitude. Cela peut être tellement faible que vous ne le percevez même pas, mais le corps, lui, reçoit cette information.
Pour le cerveau « hyperventilation=danger=mode survie activée » donc on respire encore plus vite, on est sur le qui-vive, on commence à observer tout ce qui nous entoure avec nervosité.
De plus, lorsque l’on hyperventile, on ne prend pas le temps de rejeter correctement tout le CO2 donc l’équilibre chimique du corps change. Il se crée ce que l’on appelle une alcalose respiratoire. Et cela entraîne une hyperexcitabilité musculaire (tremblements, chaleur …) et une hyperexcitabilité neuronale (augmentation des échanges au niveau des pensées).

Tout va à 1000 à l’heure, donc cela nous effraie. Comme on a peur, on respire encore plus vite et la boucle est bouclée !

Première bonne nouvelle : même si vous ne faites rien, cela finira par s’arrêter !
Deuxième bonne nouvelle : il existe des techniques pour mettre fin à ce processus.

pendant la crise…

Alors déjà, on évite les « calme toi » que ce soit pour nous-mêmes ou pour quelqu’un que l’on voit en train de faire une crise. On l’a vu plus haut, les pensées s’emballent donc si on essaie de se calmer par le simple pouvoir de la pensée, ça risque d’empirer.

On va plutôt essayer d’observer les sensations du corps et occuper le mental sur des choses neutres. Cela peut être de nommer les objets qui nous entourent, toucher différentes textures et essayer d’observer ces variations (la douceur de l’écharpe puis la rugosité du bois de la table devant nous). Laisser couler de l’eau très froide sur la main puis de l’eau un peu chaude. Essayer de reconnecter avec les bruits autour de nous…

En gros, on essaie de leurrer notre cerveau en allant porter l’attention sur des choses extérieures à nous même.

la guérison se travaille surtout en dehors des crises d’angoisse

Alors comment ? Il y a plusieurs choses à travailler, la première étant de se reconnecter aux sensations corporelles afin de faire diminuer les tensions et l’anxiété dans la vie quotidienne.
Revenir à une respiration plus calme et plus profonde peut également faire diminuer le niveau d’angoisse. Les postures de fermetures sont également très aidantes. Vous pouvez aller télécharger gratuitement le livret sur le stress pour avoir plus de détail.

Lors des suivis de yogathérapie, nous verrons ensemble des outils qui permettent de ramener de la sécurité et de l’apaisement dans le corps. J’ai enregistré une courte vidéo avec la visualisation du lieu refuge que vous pouvez aller voir ici .

En parallèle, il est important de développer l’écoute de vos sensations corporelles. Cela vous permettra de ressentir l’angoisse monter en amont et de la faire redescendre avant que la crise ne se déclenche.

L’alliance des deux vous permettra au bout de quelques semaines d’espacer la fréquence des crises puis de les faire disparaître totalement.

Si vous voulez en savoir plus, vous pouvez prendre un rdv de 20min afin de m’exposer votre difficulté et voir quels sont les outils adaptés pour vous.